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2 Projets en cours

"I am a breather" Install’action avec compresseur d’air

En tant qu’asthmatique, faire entendre ce qui est question de survie : la respiration, m’est essentiel. Ce qui me renvoie intimement à la réponse : « Je suis un respirateur » à la question « Et que faites vous, Monsieur Duchamp ? ».

L’autre aspect est de rendre palpable à tous la matière AIR, celle qui nous enveloppe, qui se transforme et est faite en agitation moléculaire, en hygrométrie en mélanges gazeux plus ou moins stables et dangereux, en courant d’air, en pressions acoustiques.

Par ailleurs par cette installation, j’ose poser la question de l’instrument (de l’instrumentiste) vis à vis de l’électronique musicale et de ses avatars (ordinateurs).

En effet, je recours uniquement à la mécanique comme intermédiaire entre biologique et électronique. Cette mécanique n’est autre qu’un moteur électrique comprimant l’air, outil extrêmement commun dans le monde des artisans. L’air est mon unique vecteur, vecteur de transmission du son comme de transmetteur de forces et d’énergie.

Les tubes et tuyaux ou trompes sont mes uniques « objets-instrumentaux » parfois munis de membranes plus ou moins rigides ou encore plus rarement d’anches libres.

Ses tuyaux s’inscrivent intimement dans les architectures rencontrées. Ils sont de fait présents comme transmetteurs des fluides air et eau nécessaire à toute bâtisse. Orgue démembré, moteur libéré de l’explosion, système organique d’un corps géant, la multiplicité des sources, l’originalité et la simplicité des méthodes de productions sonores employées multiplient les modes d’écoutes dans l’espace. Le spectre sonore est vaste en partant du battement infra-basse au suraigu.

Les sons émis naviguent d’un aspect organique à une morphologie purement plastique de son de type électronique.

Le mode d’expression de cette install’action est aux bords des habitudes sociologiques du concert et de l’exposition interroge la position en action du musicien, de l’instrumentiste et de l’artiste, de même qu’elle interpelle l’auditeur sur sa position d’écoute.

La première résidence pour cette installation a eu lieu à la Malterie de Lille à l’initiative du Crime/Muzzix en juillet 2005

Puis le travail s’est développé au cours d’une autre résidence Rurart à l’automne 2006 au Lycée agricole de Melle (Poitou)

Elle a été donné sous différentes formes aux :

  • Festival « Festi-cuivres » dans la Meuse Cim Bar le Duc, école de musique de Gondrecourt et Saint Mihiel en septembre 2007
  • Festival de Basse Normandie à Caen le 22 mai 2008
  • Festival des « Rutilants » à la fosse 9 9 bis de Oignies (59) le 29 juin 2008
  • Festival « Piednu » au Havre le 4 avril 2009
  • Festival « Why Notes » à Dijon jardin du Consortium le 23 avril 2010
  • « La Rondehaye » chez l’Habitant Cotentin le 8 août 2010
  • « Nuit blanche » à Metz, université, association « Fragments » le 2 octobre 2010
  • « Césaré » à Reims, une semaine d’install’actions du 19 au 24 mars 2012
  • à Mende le 9 juin 2012

À écouter 30 minutes de performance enregistré à Césaré Reims pour Topolo "To be continued 2012"